À Pierrefitte-sur-Seine, tout le monde connaît la cité des Fauvettes. Depuis des années, cette copropriété vit repliée sur elle-même, abandonnée. Selon certaines légendes urbaines, elle serait même maudite. Bientôt, elle disparaîtra, dans le cadre du renouvellement du quartier. Ainsi, il est l’heure pour Bushra, Goov, Lydia et le reste des habitants de lui dire au revoir. Pour célébrer la cité une dernière fois, Alexia, Claire et Fatima, membres de l’association Maestra, décident de tous les réunir lors d’un grand carnaval. L’effervescence des préparatifs de cet évènement leur donne l’occasion de reconstituer la vraie histoire des Fauvettes et d’explorer le sentiment d’appartenance qui les lie fortement à cette résidence et à sa communauté. Ensemble, ils ont appris à évoluer au sein de ce lieu, vu par la plupart comme un décor de science-fiction. Grâce à leur solidarité, ils ont maintenu debout ces deux barres d’immeuble par leurs propres moyens et la mise en place de systèmes de survie alternatifs. Oubliés, ils ont partagé les mêmes galères, les mêmes peines mais également les mêmes joies et rires. Au travers de ce processus complexe du relogement et des problématiques politico-sociales qu’il soulève, propriétaires et locataires racontent les coulisses de ce combat commun. Mêlant les temporalités et les souvenirs, les habitants témoignent et se dévoilent autour de thèmes transversaux comme le rêve, l’amour, l’identité, la légitimité et la résilience. À l’approche de ce carnaval d’adieu, tous rendent un ultime hommage à la cité, avant que les dernières fauvettes prennent leur envol.